Avec le véganisme, le végétarisme et le végétalisme, les abats sont relégués au second plan et nombreuses sont les personnes qui ont marginalisé leur consommation et les raient de leur alimentation. Revers de la situation, ils sont devenus tendances en Amérique, surtout auprès des adeptes du régime paléo. Ils privilégient les abats, les viandes, le miel, les salades, les baies, les noisettes, les noix, les racines, les fruits de mer et les poissons. D’ailleurs, les influenceurs américains en parlent sur les réseaux sociaux et n’hésitent pas à vanter leurs bienfaits sur l’organisme.
De quelle sorte de viandes s’agit-il ?
Les parties comestibles, qui ne proviennent pas des muscles des animaux, sont classées dans la catégorie des abats. Les viscères et les autres organes en font partie, mais dans l’alimentation, ce sont généralement les triperies qui sont les plus consommées. Ils sont répartis en deux, les abats rouges et blancs.
- Les premiers rassemblent les ris, les rognons, le foie, les gésiers et la langue.
- Les blancs sont les têtes, les pieds, les oreilles, le gras-double et les tripes.
Les Américains ne sont pas les seuls à consommer les abats parce que près du tiers des ménages français en cuisine également. Souvent, c’est le goût qui les motive, mais qu’en est-il réellement de leurs valeurs nutritionnelles ?
De quoi sont composés les abats ?
Les abats ont différentes valeurs nutritionnelles, c’est pourquoi il est important de les évoquer pour pouvoir les inclure judicieusement dans le régime. Leur teneur élevée en protéines les rend adéquats et en fait des alliés pour les athlètes.
Ils contiennent aussi :
- des oligo-éléments tels que :
- du zinc ;
- du fer (surtout dans les rognons et dans le foie) ;
- des vitamines, dont :
- la D et la A dans le foie ;
- les B (B12, B9, B6 et B2) dans tous les viscères et organes rouges.
Les abats ont une teneur élevée en collagène.
Cependant, les abus sont déconseillés puisque d’autres éléments qui ne sont pas forcément favorables à la santé les composent aussi. Par exemple, les pieds de porc, le foie et les cervelles contiennent une grande quantité de cholestérol. Leur consommation doit être modérée. Qui plus est, la vitamine A qui se trouve en excès dans le foie rend cet abat inapproprié aux femmes enceintes. Effectivement, une trop grande quantité de cette substance organique devient toxique pour le fœtus.
Les abats renferment également beaucoup de purines, notamment les rognons, le foie et le ris de veau. Lors de leur transformation, ils produisent de l’acide urique qui est à l’origine de la goutte si son taux dans le sang dépasse le normal.
À quelle fréquence manger ce type de viandes ?
Les personnes qui ne souffrent pas de goutte et qui n’ont aucun souci en particulier peuvent en consommer 100 g à 150 g. Une fois par semaine, deux tout au plus, suffit amplement. Pour bénéficier uniquement de leurs bienfaits, il vaut mieux privilégier les abats bio ou en circuit court. Ces viandes sont plutôt fragiles et sensibles aux résidus chimiques, c’est pourquoi les produits frais sont recommandés.
Les abats font partie des aliments privilégiés du régime méditerranéen, keto-carnivore et lowcarb.
Les abats en complément alimentaire, pourquoi pas ?
Sources importantes de protéines animales classées parmi les plus nutritives et bien saines, les abats représentent une excellente alternative à la viande classique. Les sportifs doivent les intégrer dans leur régime, mais ils ne sont pas obligés de les cuisiner. En effet, des compléments à base d’abats sont élaborés et mis à la disposition des consommateurs. Gélules, poudres et huiles, le choix est large et permet d’équilibrer l’alimentation.
Par exemple, l’huile de foie de morue n’est pas destinée uniquement aux athlètes. Tout le monde peut en consommer, principalement les seniors et les personnes chétives. Riche en oméga-3 et en vitamine D et A, elle favorise le fonctionnement et la santé du cerveau, de la vision et du cœur.
Les abats sont parfois considérés comme étant les parties comestibles les moins bonnes des animaux. Pourtant, compte tenu des nutriments qu’ils apportent au corps, sa réintroduction dans l’alimentation du quotidien est à revoir. Bien évidemment, l’excès est toujours déconseillé, il faut manger la quantité suffisante et à intervalles réguliers. Les compléments alimentaires à base d’abats sont une option pour les personnes qui ne peuvent pas en consommer directement, telles que les sujets à la goutte.